Lectures du week-end et pause musicale



Patti Smith

Poète, autrice, artiste-peintre, chanteuse et musicienne. Marraine du mouvement punk.
À 78 ans, elle séduit encore et encore les fans de musique et de la scène alternative, punk, etc.

Le 10 décembre 2016, elle représente Bob Dylan à Stockholm pour la cérémonie de remise du prix Nobel de littérature, où elle interprète le titre «A Hard Rain’s A-Gonna Fall».

Just Kids. Denoël, 2010. c2010 BAnQ imprimé BAnQ numérique BANQ numérique anglais

Patti Smith revient sur ses années de bohème dans le New York arty des années 1970 et sur son amitié amoureuse avec Robert Mapplethorpe, compagnon de galère et d’inspiration. Elle raconte leur rencontre, leur ascension, qui se fait au détriment de leur amour. Les anecdotes évoquent les grandes heures du Chelsea Hotel et de la Factory, Jimi Hendrix, Andy Warhol ou Allen Ginsberg. Prix du livre rock 2011.

New York des années bohèmes et hippies. La biographie de Patti Smith est une belle et intéressante introduction à cette période de la scène musicale et artistique de la fin des années 60 jusqu’à la moitié des années 70.

Le style narratif de Smith est agréable tout en permettant un accès décontracté pour la découverte d’un monde proche, mais lointain de notre vie actuelle.

Elle raconte le conte de fées de deux jeunes adultes qui demeurent ensemble à travers l’adversité et les moments heureux. L’ombre d’Hansel et Gretel est présente jusqu’à la fin du récit.

Smith fait le portrait de son amoureux, son meilleur ami, sa muse et son inspiration. Son Robert avec une candeur et beaucoup de retenue. La prose est simple, mais jamais rudimentaire. La nomenclature de noms de gens qui sont devenus célèbres et quelques fois riches pourrait sembler prétentieuse pour certains lecteurs, mais l’innocence, la naïveté et le talent de conteuse de Smith charment et font la conquête du lecteur.

M Train. Gallimard, 2015. c2015 BAnQ imprimé BAnQ numérique BAnQ numérique anglais

La chanteuse propose un voyage à travers ses aspirations et ses sources d’inspiration en 18 stations au départ du petit bar de Greenwich Village où elle médite chaque matin en buvant un café, jusqu’à la Caza Azul de Frida Kahlo au Mexique, en passant par les tombes de Genet et de Rimbaud, un bungalow délabré en bord de mer, etc. Elle évoque le deuil, le souvenir, la création ou encore les séries.

Smith revient avec un autre pan de ses mémoires. Comment elle a survécu au deuil, au sentiment de culpabilité d’être vivante alors que les personnes qu’elle a chéries sont disparues.

Le récit est une longue, lente spirale à travers une période de sa vie et ses éclats de brillance qui émergent tout au long de ses journées grises et monotones.

Le deuil et la tristesse sont des amants féroces et demandants. Son écriture est fluide et les plus petits détails de son quotidien, les séries télé policières qui comblent le vide, son «Doctor Who» préféré apportent une touche d’humour qui rendent la lecture agréable malgré la mélancolie et le spleen.

Pause musicale

Because the night. Écrit en collaboration avec Bruce Springsteen, c’est son succès le plus populaire.