Infolettres de contenu vs infolettres de promotion


Nous avons tous et toutes des abonnements à des infolettres qui envahissent quotidiennement nos boîtes de courriels.

L’Office québécois de langue française définit l’infolettre comme un « document écrit envoyé périodiquement par courriel à des abonnés pour leur transmettre de brèves actualités sur des sujets ciblés » et comme « un outil de communication employé, notamment pour établir une relation avec un public donné, fidéliser la clientèle ou diriger les internautes vers un site Web. »

Toutes les infolettres ne sont pas d’égale valeur.

Cet outil de promotion naît des « archaiques » listes de distribution des années 1990 et début 2000. Les « listserv » qui permettaient de rejoindre un ou des groupes d’abonnés. Je suis toujours abonnée à ma première liste de distribution listserv (1997). Cette liste est en dormance éternelle avec un ou deux courriels annuels pour vérifier si les courriels sont toujours actifs. Durant ces années, seules les grandes universités pouvaient donner accès à ce type d’outils.

Ces listes de distributions se sont métamorphosées en infolettre et, aujourd’hui, tout et chacun, il semble produit une infolettre. Des épiceries à la SAQ, des bibliothèques publiques aux musées. Il y en a pour tous les goûts et les tolérances.

Il existe plusieurs types d’infolettre. Personnellement, je les classe dans deux catégories.

Les infolettres de contenu.

Elles font la promotion de leurs services, savoir et activités. Ce sont des créations d’institutions, d’organismes. Ce type se divise en deux sous-catégories.

Les infolettres qui distribuent du contenu en échange de visites ou d’écoutes possibles.

Quelques exemples.

L’infolettre hebdomadaire de l’émission de Radio-Canada Première « Moteur de recherche » qui propose un résumé des émissions de la semaine, des liens vers du complément de contenu et des extraits de l’émission.

L’infolettre « ICI on lit » consacrée à la littérature et l’écriture qui paraît entre 4 et 6 fois par année. Cette infolettre fait la promotion du contenu radio-canadien de littérature et d’écriture.

L’infolettre de « Public Domain Review » consacrée aux articles publiés sur le site du même nom. Au menu, histoire de l’art, architecture, littérature et tout est dans le domaine public.

Les infolettres qui distribuent du contenu, souvent limité, en échange d’un abonnement potentiel au magazine, revues, sites web, etc.

Quelques exemples.

L’infolettre du magazine « ArtForum » qui donne accès aux nouvelles, archives du magazine (limité par ailleurs) du monde de l’art contemporain.

L’infolettre quotidienne du magazine « Châtelaine » qui donne accès aux archives du magazine (sans limite) et propose concours, menus, etc.

L’infolettre du Metropolitan Museum met de l’avant ses collections, ses activités et ses publications. Envoyée bihebdomadairement. Une des variations est « Art in your box » qui met l’accent sur les conservateurs, les artistes dans de brefs vidéos. L’abonnement à l’infolettre se trouve au bas du site web.

L’infolettre «L’argent et le bonheur » de Nicolas Bérubé de La Presse résume les articles de la semaine et fait la promotion d’articles et de chroniques de l’espace économique du quotidien.

L’auteur et artiste d’Austin, Texas, Austin Kleon produit hebdomadairement une infolettre de ces billets de blogues, nouvelles, etc. Il utilise la plateforme Substack.

Les infolettres de marketing ou marketing par courriel

L’Office définit cette catégorie d’infolettre comme une « technique de marketing axée sur l’adhésion volontaire préalable des destinataires, qui utilise le courrier électronique à des fins publicitaires. » Ce sont des entreprises « qui souhaitent : attirer la clientèle à un coût moindre, fidéliser la clientèle, augmenter leurs recettes, accéder plus rapidement au marché et mesurer leur réussite. »

Certaines sont de vrais bijoux de design, de simplicité et d’argument de vente. Cyberimpact a publié un guide complet des meilleures pratiques en juillet 2023 pour ce type d’infolettre.

Quelques-unes de mes préférées : Maison Corbeil, Urban Barn, Laines Biscotte.

Bonne lecture ! N’oubliez pas que vous pouvez vous désabonner en tout temps de ces envois. C’est la loi.